Dénouement

Monsieur le grand escogriffe des RH,

Je rends les armes, je n'ai pas d'énergie à mettre dans un procès fleuve ou vous allez sûrement mettre à nu ma vie intime et la jeter en pâture aux magasines people. Je jette l'éponge, vous m'avez appris que la psychopathie était l'élément central de la négociation, moi qui croyait qu'il suffisait de savoir jouer à "je te tiens, tu me tiens par la babichette". Je n'étais pas suffisamment préparée à vos arguments fallacieux, à subir vos laïus interminables.

J'accepte donc avec des mouffles les clopinettes x 2 et le reclassement. Merci de faire passer le message au chef du monde des contrôleurs internes, il ne répond pas à mes mails.

J'attends de vos nouvelles pour les détails administratifs et la curie des papiers à signer.
On se téléphone, on se fait une bouffe !

Votre désabusée, E. 

Et oui ! J'ai lâché l'affaire, j'aurai pu gagner plus avec un avocat, une procédure prud'hommale mais je suis convaincue depuis longtemps que pour en valoir la peine ces recours doivent être rudement motivés. Je n'ai pas de temps à perdre à expliquer aux gens qu'ils sont de (gros) enfoirés. A moins d'un deus ex machina, je suis bientôt libérée du monde des auditeurs / contrôleurs / commissaires au comptes / avocats... Je ne retournerai sur le parvis que pour déjeuner avec les copines et éventuellement passer des entretiens.

Maintenant je peux me concentrer sur (en vrac) : mes aventures avec les assedics, le ciné séance de 14h, écrire, boire des cafés au soleil, trouver ma voie, faire mon coming out, bénévoler, les musées, retourner à la piscine (mouarf !), faire des photos, envoyer des cv, apprendre l'espagnol, battre la DS à tetris... Et si je commençait par le commencement ? LES WOUACANCES !