L’éloge de la paresse au travail

Voilà 6 mois que je ne suis plus au sens professionnel du terme. A ces 6 mois, je vais ajouter un mois de septembre (pour m’acheter un cartable et des stylos neufs) et 6 mois de formation peu ou prou. 13 mois, soit largement une gestation d’éléphante me semble t’il, pour reprendre un travail digne de ce nom selon certains (et encore mes chers détracteurs, critiques littéraires et autres jaloux je vais sûrement toper un stage et là encore, vous pourrez vous gausser).   

Je ne vais pas me la raconter sur mes activités de chômeuse : culture, sport, écriture, littérature, bénévolat (cherchez l’intrus), mais plutot simplement vous rappeler que pendant que je bossais comme une damnée me tuant à la tâche sur des journaux internes et autres conférences internationales, immolant mon temps libre, ma vie sociale (et je ne parle même pas de ma misère amoureuse) sur l’autel du Dieu La Défense, vous autres glandiez… (ok, toi, toi et toi vous ne glandiez pas mais alors pas du tout, mais les autres…). J’invente pas, j’ai vu :

- Une cheffe de pub lire Elle de 10h30 (heure d’arrivée) à 12h30 tous les jours de la semaine. Ce qui est très étonnant si l’on considère le contenu de Elle : 120 pages de pub pour des montres et des maillots de bains et 1 articles sur les femmes afghanes.

- Une dir comm’ faire ses courses après le déjeuner… jusqu’à 16h30, heure de la sortie de la maternelle.

- Un ingénieur informatique monter une salle de cinéma dans un bureau pour regarder Brice de Nice (on a les tares qu’on mérite).

- Une assistante faire ses courses sur Ooshop, et avoir le culot de me dire de repasser avec mon mailing (me le "carrer dans le fondement" étaient ses mots) rapport à son hésitation entre le chocolat noir-noir ou noir-noisettes.

- Une programmeuse grecque (sic !) téléphoner à Athènes 1 heure tous les matins devant son café.

- Un factotum percer des trous sans perceuse (et ce n’est pas aussi impressionnant que ça en a l’air, il regardait juste le mur avec un air niais)

- Un associé chercher des blagues de cul sur internet pour se la raconter auprès des djeuns de son équipe.

- Une responsable de la comm’ se faire les ongles avant une convention (autant dire qu’elle n’avait pas l’intention de porter une brochure et encore moins d’ouvrir un carton).

- Un PDG marchander 45 minutes un jacuzzi dans sa suite plutôt qu’assister à une conférence.

- Un informaticien apprendre le japonais (grande classe)

J’en passe et des meilleures : concours de tétris géant, montage photo avec la tête du patron sur le corps de Mimi Maty, les 24 heures de Facebook et bien-sûr, vous tous qui glandez allégrement sur mon blog (mais je vous le concède, la rentrée c’est pas facile, faut bien déconner un peu).